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LES CHEMINS DE FER.

M. Legrand. Il faut en faire partout pour l’écoulement des eaux.

M. Arago. le demande si l’on s’est déterminé dans ce projet pour une pente de 3 millimètres.

M. Legrand. Non.

M. Arago. Vous avez donc modifié votre projet ?

M. le ministre des travaux publics. Il y a deux projets, l’un coûterait ii millions et l’autre 16 millions.

M. Arago. Seize millions ! Dans l’un on passerait por le bec d’Ambez, dans l’autre on aborderait directement. Dans l’un et l’autre projet il en coûterait 16 millions. (Non non !) Cette dépense est énorme.

M. le ministre des travaux publics. Je puis donner satisfaction à l’honorable M. Arago ; nous pouvons atteindre au but d’une manière moins dispendieuse en admettant des pentes de 8 millimètres.

M. Arago. Vous feriez une économie d’un quart, si vous alliez seulement à 7 millimètres.

VI
NÉCESSITÉ DE SOUMETTRE À L’EXPÉRIENCE LES NOUVEAUX
SYSTÈMES DE CHEMINS DE FER

[Dans la discussion du projet de loi relatif au chemin de fer de Paris à Strasbourg, le 2 juillet 1844, M. Arago avait présenté l’article additionnel suivant :

« Le ministre des travaux publics est autorisé à accepter la proposition qui lui a été soumise par la compagnie des canaux de Paris, de faire sur la berge droite du canal de l’Ourcq, de Paris à Bondy, et sous l’inspection des ingénieurs des ponts et chaussées désignés à cet effet par le gouvernement, un essai du système atmosphérique combiné avec le système de voitures articulées de M. Charles Arnoux.

« L’expérience devra être complétée avant l’ouverture de la prochaine session.

« Les dépenses relatives à cette expérience resteront à la charge