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LES CHEMINS DE FER.

de cette compagnie, si elle devient concessionnaire de la ligne de l’Est.

« Dans le cas contraire, le montant de ces dépenses, réglé par les ingénieurs du gouvernement, sera remboursé à la compagnie des canaux de Paris, soit par la compagnie adjudicataire de ladite ligne, soit par l’État s’il reste chargé de son exploitation. »

M. Arago a développé son opinion dans le discoure suivant :]

Messieurs, depuis quelques semaines on a beaucoup parlé à cette tribune, de compagnies, d’agiotage, de la puissance financière du gouvernement, de la puissance financière des associations, de la direction générale à donner à tel ou tel chemin de fer. Ces questions sont épuisées.

Mon point de vue est entièrement différent. Je désire porter l’attention de la Chambre sur la partie technique du problème ; j’examinerai si les conditions de tracé que l’administration s’impose, sont en harmonie avec l’état actuel de l’art et de la science ; s’il n’y a pas, sous ce rapport, plus d’un anachronisme à signaler dans les prescriptions qui aujourd’hui servent de règle à nos trèshabiles ingénieurs.

Mes remarques pourront paraître tardives. Peut-être, néanmoins, leur accordera-t-on quelque attention, si je parviens à prouver que sans changer en rien les tracés généraux adoptés, les modifications que je proposerai dans les détails de construction et dans les systèmes, produiraient seulement sur les terrassements et les ouvrages d’art relatifs aux 4,000 kilomètres de chemins projetés, une économie de 200 à 300 millions. (Mouvement d’étonnement et d’hilarité.)

Je sais que j’ai à justifier ce chiffre je n’y manquerai