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LES CHEMINS DE FER.

sensiblement la même sur les parties droites et sur les parties courbes du chemin ?

Dans une première expérience, avec des roues non tournées et une vitesse d’environ 4 mètres par seconde ; sur l’ensemble du chemin principal, composé de parties droites et de parties courbes de 50 et de 150 mètres de rayon, on trouva, pour le rapport de la résistance à la charge, la fraction 1/175e.

Dans une autre expérience, avec les mêmes roues, une charge différente et une vitesse à peu près uniforme de 3m.8 par seconde, la résistance, dans le petit cercle de 18 mètres de rayon, se trouva être, d’après une moyenne de plusieurs tours, de 1/175e à 1/177e ; c’est le nombre trouvé précédemment pour l’ensemble du chemin.

Lorsque les roues eurent été tournées, la moyenne résistance sur l’ensemble du chemin, descendit à 1/204e, la vitesse étant toujours d’environ 16 kilomètres à l’heure. Le frottement des parties droites se trouva égal, dans ces expériences, à celui des parties circulaires de 50 mètres de rayon ; la fraction qui l’exprimait était 1/215e.

Avec les mêmes roues tournées, mais un galet touchant légèrement les chairs, la résistance s’éleva à 1/193e. Les parties droites comparées aux parties courbes de 50 mètres de rayon, donnèrent respectivement les fractions 1/200e et 1/202e.

La première question paraît donc résolue. La courbure de la voie n’ajoute rien aux résistances.

Les expériences mettent aussi en évidence combien il est nécessaire que les roues soient tournées et les galets exactement ajustés.