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LES CHEMINS DE FER.

Il n’est sans doute pas besoin de dire que tous les nombres cités représentent des résistances réduites à l’horizon.

Quoique ces nombres différassent peu de ceux qu’on admet communément, la commission jugea convenable d’appliquer les instruments dynamométriques aux chemins de for ordinaires. Les ingénieurs de Saint-Germain et de Versailles en fournirent les moyens avec un empressement, avec une obligeance sans bornes.

Le résultat moyen de deux séries de valeurs obtenues le 3 mars de cette année, sur le chemin de Saint-Germain avec des vitesses peu différentes de celles de Saint-MumW, par un vent dirigé dans le sens de la marche, mais ayant à peu près la vitesse du convoi ; ce résultat, disons-nous, conduit à une résistance horizontale de 1/200e comme dans les épreuves de Saint-Mandé.

Si Ton prend une expérience pendant laquelle un vent oblique contrariait légèrement la marche, on trouve 1/170e. Par un vent favorable et les bottes nouvellement lubrifiées, le coefficient descend à 1/252e.

La moyenne serait enfin plutôt au-dessus qu’au-dessous de 1/215e.

Ces expériences, malgré leurs résultats concordants, sont sans doute bien loin de résoudre dans toutes ses parties la question si complexe de la résistance sur les chemins de fer. Mais nous devons remarquer qu’il n’était question, pour nous, que de la comparaison entre deux systèmes, faite dans des circonstances aussi semblables qu’il était possible et avec les mêmes appareils. Il faut ajouter, à l’avantage du système de M. Arnoux, que les