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LES CHEMINS DE FER.

rapidité, dès qu’on aura ôté le coin ou tout autre obstacle analogue qui le retenait en place.

Si, au lieu d’enlever la totalité de l’air contenu dans la portion du tube horizontal comprise entre le piston et l’extrémité fermée à gauche, on n’en enlève qu’une partie ; si, par exemple, au lieu de réduire, dans cette même portion du tube, la pression atmosphérique à zéro, on l’amène seulement à être la moitié de sa valeur normale, le piston restera pressé de gauche & droite, avec une intensité égale à la moitié de celle qui le pousse en sens opposé, et la force motrice du piston se trouvera ellemême définitivement réduite à la moitié de ce qu’elle était dans le premier cas. Un vide encore plus imparfait réduirait cette force propulsive au tiers, au quart, au cinquième, etc.

Il est bien entendu qu’après avoir poussé le piston de droite à gauche, il suffira, si on veut le faire marcher en sens contraire, de laisser à gauche le tube en libre communication avec l’atmosphère, de boucher la section de droite, et d’y opérer un vide plus ou moins complet. Lions, d’une manière quelconque, des ballots à l’arrière du piston mobile, et nous aurons le système de transport pour les marchandises, les lettres, les journaux, que l’ingénieur danois, M. Medhurst, proposa en 1810. Donnons au tube des dimensions considérables, en telle sorte qu’il puisse contenir une file de voitures, et l’on se fera une idée précise de l’expérience que tenta M. Vallance, en 1824, sur la route de Brighton, dans un tuyau provisoire en bois de deux mètres de diamètre. Il était de toute évidence, sans même tenir aucun