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LES CHEMINS DE FER.

plus précieuse et en même temps la plus évidente. À cet égard aucune expérience ne sera nécessaire. Le calcul donnera, au besoin, avec une exactitude rigoureuse, les poids décroissants que le même degré de vide pourra faire mouvoir sur l’horizontale et sur des lignes inclinées de 10, de 20, de 30, de 50, etc., millimètres par mètre. Il faudra, au contraire, étudier soigneusement les moyens de descendre, sans danger, toutes les déclivités possibles, soit en recourant à des freins ordinaires, soit, ce qui est bien préférable, à l’aide des freins d’air. Le système de M. Hallette offrira de ce côté des ressources précieuses, puisque la fermeture de la fente par des boyaux gonflés reste également imperméable à l’air, pour une pression dirigée de dehors en dedans, et pour une pression s’exerçant de dedans en dehors puisque, dans ce système, on peut opérer une forte compression de l’air dans le tube de propulsion, sans qu’il s’en échappe une molécule.

Tout est connu et certain, quant à la locomotion atmosphérique le long d’une pente unique à peu près régulière. Il serait imprudent de donner la même assurance, touchant le mouvement qui doit s’opérer dans une série continue de pentes et de contre-pentes sensibles. L’expérience seule pourra éclairer l’ingénieur sur les variations brusques de vitesses et les autres inconvénients que de telles conditions de tracé amèneraient à leur suite.

Jusqu’à quelle limite peut-on faire descendre les rayons des courbes dons le système atmosphérique ? Certaines parties du chemin de Dalkey appartiennent à des cercles de 175 mètres seulement de rayon mais on ne sait pas à combien s’y élève le frottement, mais on y a placé des