Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 5.djvu/447

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
439
LES CHEMINS DE FER.

contre-rails de sûreté, etc. Cette question offre une importance extrême. Il est bien désirable qu’on l’étudie, en mariant le système atmosphérique aux wagons articulés de M. Arnoux.

Si le piston moteur était semblable à ceux des machines à vapeur, s’il remplissait entièrement le tube de propulsion, s’il reposait de tout son poids sur la partie inférieure de ce tube, on aurait raison de se préoccuper des accidents qui pourraient être la conséquence de l’excessive rapidité de sa marche ; mais la partie métallique centrale do ce piston a un diamètre sensiblement plus petit que le tube de propulsion ; mais elle est réellement suspendue à la tige motrice, et, par cet intermédiaire, à la première voiture du convoi, de telle sorte que la circonférence du piston et la circonférence intérieure du tube, sont parfaitement concentriques, ne se touchent nulle part ; mais l’intervalle annulaire que ces deux circonférences laissent entre elles, est rempli par une rondelle en cuir, disposée, à fort peu près, comme celle qui entoure le piston des presses hydrauliques. C’est sur les bords de cette rondelle que s’opère, pendant la marche, tont le frottement dans le tube de propulsion. Le cuir doit s’user et s’use en effet rapidement. C’est un point sur lequel devront se diriger les investigations des expérimentateurs. La dépense sera toujours insignifiante, mais les facilités de remplacement méritent de fixer l’attention. M. Samuda estime quo les rondelles de cuir de son piston devront être changées toutes les 40 à 50 lieues.

Alors même qu’il résulterait d’une comparaison expérimentale minutieuse, que, sur les grandes lignes, les