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LES CHEMINS DE FER.

Voici quelque chose de plus sérieux encore :

Les chambres avaient décidé que lé système de M. Hallette offrait d’assez grandes chances de réussite, pour qu’on dût l’essayer aux frais de l’État. Une partie des 1,800,000 fr. votés devait être employée a ces essais. Eh bien, le traité passé avec la compagnie de Saint-Germain soumet le système de M. Hallette à une expérience préalable.

Pour avoir droit à une part des 1,800,000 fr., pour avoir le droit de faire essayer son système, M. Hallette doit préalablement exécuter à ses frais certaines expériences : il faut que ces expériences réussissent. Est-ce, par hasard, que cela était dans la loi ? est-que cette condition d’une expérience préalable avait été prévue, stipulée ? est-ce que M. le ministre n’était pas parfaitement sûr, quand il présenta le projet de loi, que le système de M. Hallette méritait d’être essayé ?

On nous dira peut-être : Ce n’est pas entièrement à ses frais que M. Hallette essaiera son système. Effectivement, la compagnie de Saint-Germain est tenue de lui prêter 300 mètres de rails.

M. le Ministre des travaux publics. Je répondrai.

M. Arago. D’après les conditions du traité, je les ai très-présentes à la mémoire, la compagnie de Saint-Germain doit prêter 300 mètres de rails à M. Hallette.

On prêtera aussi quelque chose à cet ingénieur pour opérer le vide dans un tube de propulsion qu’il devra exécutera à ses frais ; on lui prêtera quoi ? messieurs, une locomotive. Mais a-t-on réfléchi que c’est peut-être la