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LES CHEMINS DE FER.

conds en inventions ingénieuses et d’un succès probable, qu’on ne l’a été dans aucun autre pays. S’il le fallait, je citerais le système si remarquable de M. Chameroy, la fermeture purement métallique du tube, imaginée par M. Hédiard, et qui paratt avoir tant d’avenir. Résignons-nous, Messieurs, tout cela ne sera pas essayé ; la compagnie du chemin de Saint-Germain a absorbé les fonds. Au reste, elle en consacre maintenant une notable partie à faire un pont sur la Seine. (Rires à gauche.) Est-ce bien là, je vous le demande, ce que vous entendiez voter ? La commission d’ingénieurs que M. le ministre a envoyée à Arras, tout en proposant de rejeter comme insuffisant l’essai projeté sur 1,000 mètres, propose, je crois, de faire exécuter aux frais de l’État et d’après le système Hallette, une portion du chemin destinée à joindre les différentes gares, le chemin qui irait de la gare de Rouen à la gare du chemin du Nord. La dépense a été évaluée à 1 million.

Messieurs, personne ne désire plus que moi qu’une grande expérience se fasse d’après le système de M. Hallette. Cependant j’hésiterais à voter la somme que la commission propose.

Je le dis pour la troisième fois et en toute sincérité, je crois que M. le ministre a les intentions les plus loyales mais en vérité, après tout ce qui est arrivé, j’aurais peur que le nouveau million n’allât aussi s’engloutir dans la caisse de la compagnie de Saint-Germain.

[Le ministre des travaux publics ayant répondu qu’il s’agissait de faire non pas des expériences scientifiques, mats des expériences exécutées au point de vue industriel M. Arago a répliqué en ces termes :]