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LES CHEMINS DE FER.

sans qu’on eut le droit d’en tirer aucune conséquence contre les chemins atmosphériques construits plus modestement, avec des machines de moindre dimension, plus ou moins espacées.

M. le ministre a fait allusion à une idée qui lui avait été soumise dans le sein de la commission. Cette idée n’émanait pas du rapporteur ; je prie M. le ministre de n’en plus parler que comme d’une proposition de la commission tout entière. Elle a été formulée dans le rapport ; je vais en donner lecture à la Chambre. La compagnie dont il est question est celle des canaux de Paris ; tout le monde sait qu’elle est en mesure de faire honneur à sa signature ;

« Si l’expérience est faite par le gouvernement sur la berge du canal ; nous nous engageons à reprendre aux prix d’un million les travaux et le matériel, qu’il nous sera peut-ôtre possible d’utiliser pour le service de la navigation et des voiries. »

Notez, Messieurs, que la compagnie s’engageait à faire l’essai de tous les systèmes.

Voilà les remarques que je voulais présenter à la Chambre. Je n’ajoute plus qu’une réflexion.

M. le ministre affirmait que l’expérience de Saint-Germain dirait le dernier mot sur les systèmes de chemins de fer atmosphériques. Il aurait été plus vrai et plus prudent de ne parler que du système adopté par les ingénieurs de la compagnie de Saint-Germain. Le système atmosphérique, considéré en général pourrait avoir un bel avenir, môme après l’insuccès complet de ce qu’on tente près de Paris.