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ET TÉLÉGRAPHES DE NUIT.

dois ajouter maintenant Une réflexion c’est que nous sommes à la veille de voir disparaître non-seulement les télégraphes de nuit, mais encore les télégraphes de jour actuels.

Tout cela sera remplacé par les télégraphes électriques. Ces télégraphes transmettront les dépêches à toutes les distances, quelque temps qu’il fasse, et cela avec une vitesse incroyable. De Paris à Perpignan les nouvelles arriveront en moins d’une seconde, car la vitesse de l’électricité est plus grande que celle de la lumière.

L’idée de ce moyen de communication remonte à Franklin. Mais celle d’employer les batteries galvaniques pour ce genre de télégraphes a été présentée pour la première fois d’une manière applicable par notre compatriote l’illustre Ampère. Depuis lors, l’idée a beaucoup grandi. Elle a reçu des perfectionnements considérables. Nous avons vu en 1838, à l’Académie des sciences, un appareil construit par un physicien américain nommé M. Morse et qu’on a pu faire fonctionner. 11 ne s’agissait pas seulement d’une communication verbale, d’une description écrite on avait l’appareil sous les yeux.

Dans ce système, il n’est pas besoin de stationnaires. La machine écrit elle-même la dépêche, après avoir averti toutefois par le bruit d’un petit timbre qu’elle va entrer en fonction.

M. Wheatstone a ajouté encore beaucoup à l’invention de M. Morse. Ses appareils sont admirables ; tous les physiciens les ont vus à Paris et éprouvés.

Une seule difficulté a empoché jusqu’ici l’adoption des télégraphes électriques. Il faut, pour qu’une communi-