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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 5.djvu/522

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CHAUX ET MORTIERS HYDRAULIQUES

Il est utile de remarquer que nous n’avons tenu aucun compte de la question de temps. Or, en pareille matière, le temps se traduit en argent et devient, financièrement parlant, d’une haute importance. Les nouvelles méthodes de fondation permettent d’exécuter en un ou deux ans, ce qu’on ne pouvait autrefois terminer qu’en cinq ou six. Il y a donc, sous ce rapport aussi, un bénéfice considérable.

Une conclusion ressort avec évidence de tout ce qui précède : c’est qu’en supposant l’art des constructions tel qu’il était avant 1818, tel qu’il était avant les recherches de M. Vicat, la plupart des grandes entreprises en cours d’exécution, seraient entièrement paralysées par des considérations de temps et de dépense.

Qu’on juge par les économies passées, des économies futures. Celles-ci devant toujours être proportionnelles aux masses croissantes des travaux d’art, l’on arrivera à des chiffres qui frapperont d’étonnement les esprits les plus froids.

Si nous ne sentions, Messieurs, combien la récompense demandée acquerra de prix par la manière solennelle dont elle pourra être accordée, nous aurions vraiment supprimé tous ces chiffres, toutes cas remarques. Au point de vue purement financier, que sont, en effet, 6,000 fr. de rente viagère, à côté des économies colossales dont le pays est redevable aux travaux de M. Vicat ?