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CHAUX ET MORTIERS HYDRAULIQUES

Chimie appliquée aux arts, que la solution pratique de la question, longtemps débattue, des chaux hydrauliques, est due tout entière aux remarquables travaux de M. Vicat. En parlant des pouzzolanes artificielles, l’illustre chimiste ajoute : « Ce sont pourtant des essais de laboratoire qui ont conduit M. Vicat à l’importante découverte dont il a enrichi les arts. L’état dans lequel il avait trouvé la question, rend cette découverte d’autant plus remarquable. »

Nous pourrions emprunter des témoignages également flatteurs à une foule d’écrits, et particulièrement à deux beaux articles de M. Chevreul, insérés dans le Journal des Savants. Ces jugements, malgré les sources élevées d’où ils émanent, ne devaient pas, sans doute, empêcher la commission de se livrer au travail minutieux dont la Chambre a entendu les résultats ; mais, lorsque par ses propres lumières, elle a été conduite aux opinions professées à l’Académie des Sciences, et aux jugements des Gay-Lussac, des Berthier, des Chevreul, des Dumas, des Bruyère, il semblera naturel qu’elle ait désiré se prévaloir d’une circonstance qui prouve qu’elle ne s’est pas égarée.

VIII. résumé.

En résumé :

M. Vicat a démontré, le premier, que les propriétés des chaux hydrauliques naturelles dépendent de l’argile disséminée dans le tissu de ces chaux, c’est-à-dire d’une action particulière que la silice réunie à l’alumine exerce