Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 5.djvu/540

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qu’elle exige mais on ne touchera pas à la pompe NotreDame. En vérité, est-ce là une compensation ? (Mouvement au banc des ministres. )

Cette flatteuse annonce est dans l’exposé des motifs.

M. le sous-secrétaire d’état des travaux publics. Nous ne voulons pas l’acheter.

M. Arago. C’est la plus misérable machine qu’il soit possible de citer.

M. le sous-secrétaire d’état des travaux publics. C’est vrai ! nous le reconnaissons.

M. Arago. Si vous voulez la conserver pour montrer combien, depuis cent ans, l’art des constructions et de la mécanique ont fait de progrès, à la bonne heure ! mais vous ne pouvez la conserver que comme échantillon de la science de nos devanciers, que comme un monument historique. (On rit.)

M. le sous-secrétaire d’état des travaux publics. Elle est détestable !

M. Arago. Je puis vous dire, d’après des expériences directes, à quel point elle est détestable ; je puis établir ce point par des chiffres.

M. Legrand. Je le sais bien !

M. Arago. J’entre dans la voie que vous m’ouvrez : la machine en question dépense 100 fr., et produit 7 fr.

Voilà la valeur en chiffres de la machine que vous ne voulez pas détruire ; voilà les hauts fuits de l’appareil dont la conservation nous est citée comme un avantageattaché au système de travaux proposé.

La commission a demandé l’ajournement ; moi je suis persuadé, comme le dit le rapport de la commission, que