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des travaux sont nécessaires dans l’intérieur de Paris. Je crois qu’il est indispensable de mettre l’amont et l’aval de la Seine en communication directe ; je désire aussi vivement, aussi fortement que personne, que des travaux tendant à ce but s’exécutent ; mais je m’appuie sur les raisons que je viens de donner pour solliciter un délai. Je demande que d’ici à l’année prochaine car je ne voudrais pas un plus grand retard, on rédige un projet d’ensemble sur l’amélioration de la navigation dé la Seine dans la traversée de Paris, embrassant à la fois le bras droit et le bras gauche.

Ne compromettez pas, Messieurs cette grande question. Je vais prouver tout à l’heure que le mot grande dont je viens de me servir n’est pas hors de propos. Ne compromettez pas, dis-je, cette grande question par des travaux insignifiants, je dis plus, par les travaux nuisibles qu’on vous propose de faire sur le bras gauche.

Au banc des ministres. Nuisibles ?

M. Arago. Oui, nuisibles, c’est le terme dont je me sers, et je vais le justifier. Sans doute vous n’engagez pas l’avenir par ces travaux si vous entendez qu’à l’époque où on exécutera le projet d’ensemble, on pourra en détruire une partie. (M. le ministre des travaux publics fait un signe de dénégation. )

M. le ministre fait un signe de dénégation ; eh bien j’entrerai, sur ce point tout à l’heure, dans quelques développements qui, j’espère, le frapperont.

Il y a une question d’argent que l’honorable M. Muret de Bort a traitée en détail. Il a dit que le commerce, je vais même ajouter quelque chose à ses chiffres, ne tire-