Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 5.djvu/556

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
548
NAVIGATION

n’exigeraient pas, pour les manœuvrer, des acrobates des Funambules (On rit) ; n’y a-t-il pas certaine porte articulée qui s’ouvrirait d’elle-même, à l’aide de la seule ouverture ou fermeture d’un robinet ?

L’habile ingénieur qui l’a inventée n’appartient pas au corps des ponts et chaussées, je l’avoue (On rit), mais il a répondu à toutes les objections ; il a fait mieux su porte, exécutée à Gisors, a manœuvré à l’entière satisfaction d’une foule de mécaniciens du plus grand mérite. Cela n’est pas aussi compliqué que le système des aiguilles, je le sais ; mais la porte articulée n’en offrira pas moins de très-grands avantages partout où les barrages devront manœuvrer avec beaucoup de rapidité.

L’expérience, a-t-on dit, ne s’est pas faite sur une assez grande échelle pour qu’on puisse en rien conclure quant au barrage de la Seine.

Voici ma réponse : Je suis autorisé, depuis longtemps déjà à proposer une expérience très en grand, consistant en la fermeture d’une des arches du Pont-Neuf. L’inventeur de la porte articulée, M. Fourneyron, fera tous les travaux à ses frais. Si elle ne réussit pas au jugement du conseil des ponts et chaussées, la dépense restera à sa charge.

Ne voulez-vous pas vous servir du système d’un ingénieur civil ? (Réclamations au banc des ministres.)

Je n’attribue de tels préjugés ni à M. le ministre ni à M. Legrand (On rit) ; mais je pourrais citer des personnes qui ne sont pas étrangères à de telles préoccupations. (Ah ! ah !) Je ne veux pas porter des noms à cette tribune. J’ajoute ciuc M. le ministre a reçu avec