Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 5.djvu/57

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
49
MACHINES À VAPEUR.

b. Machine à double effet.

La machine atmosphérique, soit que l’injection d’eau froide s’opère au milieu du corps de pompe ou dans un condenseur séparé, n’a de force réelle que pendant le mouvement descendant du piston. C’est alors, et seulement alors, que le poids de l’atmosphère produit tout son effet. Durant l’oscillation ascendante, ce poidsest contre-balancé par la pression de la vapeur qui pousse le piston de bas en haut. Le mouvement est alors uniquement déterminé par un contre-poids qui surpasse à peine le poids du piston, de la valeur du frottement qu’éprouve celui-ci sur les parois du corps de pompe. Cela n’est pas un inconvénient quand la machine à feu est employée à extraire l’eau qui inonde les mines. Le mouvement descendant du piston détermine, en effet, un mouvement de même sens dans l’extrémité du balancier auquel sa tige est attachée, et dès lors un mouvement ascendant à l’autre extrémité. Or, c’est pendant ce dernier mouvement que l’eau située verticalement sous cette seconde extrémité du balancier, est soulevée d’une quantité égale à l’excursion du piston du grand corps de pompe. Quand le piston de la pompe d’épuisement descend, quand il va se charger de nouveau de liquide, il est parfaitement inutile qu’il soit poussé vivement. La force qui servirait à cela serait de la force perdue. Qui n’a remarqué, l’analogie en effet est complète, que partout où l’on tire l’eau d’un puits, on laisse le seau descendre par son propre poids ; que nulle part on n’a imaginé de produire ce mouvement descendant