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des énormes dépenses qu’on a faites et qu’on fait encore à Cherbourg soit un jour perdu.

J’ai déjà eu l’occasion do parler à cette tribune d’un port situé sur la Méditerranée (voir p. 619) ; j’ai fait sentir combien il serait important de s’en occuper. Ce port, le Port-Vendre, situé à l’extrémité d’un des diamètres du golfe de Lyon, a été récemment examiné par une commission nommée par M. l’amiral Duperré ; personne ne peut maintenant douter des avantages qu’il offrira au commerce et à la marine militaire ; tout le monde comprendra combien, en temps de guerre, les communications de ce port avec Alger seront plus faciles que celles de Toulon et de Marseille. Mes anciennes observations furent favorablement accueillies par M. l’amiral de Rigny ; il voulut bien déclarer que le Port-Vendre avait une grande importance, et qu’il hâterait de tous ses efforts le moment où l’administration s’en occuperait activement. (M. de Rigny fait un signe d’adhésion.) Eh bien, Messieurs, à cette époque on ne croyait pas que le Port-Vendre pût recevoir des vaisseaux de ligne ; cette possibilité est aujourd’hui établie sur des preuves irrécusables. Des travaux qui ne seront ni d’une grande difficulté ni d’une dépense qui doive effrayer, nous doteront d’un second port militaire dans la Méditerranée.

Je prie donc M. le ministre de la marine de vouloir bien au plus tôt, je veux dire l’année prochaine, faire figurer le Port-Vendre parmi les travaux hydrauliques qui s’exécutent sur les fonds de son budget. Je le prie aussi de ne pas perdre de vue la commission dont je sollicite la formation, et qui aurait pour mission d’examiner