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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 5.djvu/637

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définitivement si la rade de Cherbourg peut être fermée par une digue continue, sans qu’il en résulte des envasements rapides.

[Après la réponse de M. Tupinier, commissaire du roi, M. Arago a ajouté :]

Dois-je répéter, Messieurs, que c’est avec l’assentiment du conseil des ponts et chaussées et contre l’avis d’un ingénieur qui était sur les lieux, qu’ont été exécutés les travaux du port de Cette ? Je n’entends pas induire de là qu’il faille en toute circonstance se méfier des avis de ce conseil pour lequel je professe la plus grande estime ; mais les travaux hydrauliques, ceux surtout qu’on exécute dans les ports, exigent une expérience et des connaissances dont des ingénieurs, fort habiles d’ailleurs à d’autres égards, peuvent être dépourvus. J’ose donc prier M. le ministre de la marine de bien peser les observations que j’ai eu l’honneur de lui soumettre. Il n’y aurait aucune honte à revenir sur d’anciennes décisions ; ce n’est que depuis quelque temps, en effet, qu’on a senti combien il est important de laisser aux eaux dans les ports une certaine agitation ; il y a là, pour Cherbourg, j’ose l’affirmer, matière à un examen très-sérieux.

X
AMÉLIORATION DU PORT D’ALGER

[Dans la séance du 27 mal 1842, M. Arago a prononcé le discours suivant :]

Messieurs, le port d’Alger était extrêmement mauvais lorsque j’avais le malheur d’être embarqué sur des bâti-