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marine. Le corps enseignant maritime renferme cinq professeurs d’hydrographie de première classe, cinq de deuxième, six de troisième, vingt-huit de quatrième. Ces professeurs, je crois, ne sont pas aussi activement occupés qu’on pourrait l’imaginer ; je viens donc proposer à M. le ministre de la marine de vouloir bien les charger d’un travail qui leur ferait honneur et pourrait être d’une grande utilité je veux parler de l’observation des marées. On ne fait aujourd’hui ces observations d’une manière régulière qu’à Brest. Il serait très-utile qu’on les suivît dans un plus grand nombre de ports ; vous procureriez ainsi aux navigateurs des données importantes sur l’heure de l’établissement et vous fourniriez au géomètre et au physicien des éléments d’un grand intérêt et féconds en curieux résultats. Il est d’ailleurs une circonstance du moment qui me fait vivement désirer que M. le ministre de la marine prenne en grande considération l’observation que j’ai l’honneur de lui faire nos voisins, les Anglais, s’occupent maintenant de ces observations des marées avec un soin, une suite, une exactitude, dignes des plus grands éloges. J’ai dans la main deux lettres, rune de M. Whewhel, de Cambridge, l’autre de M. Lubbock, de Londres, par lesquelles j’apprends que l’amirauté a ordonné que des observations fussent faites dans cinq cents points des îles britanniques. Ces observations, comparées avec celles des côtes de France, conduiraient à des résultats également utiles à la marine et aux sciences spéculatives.

M. le ministre de la marine. Je ferai observer a M. Arago que les Français contribuent à ce travail.