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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 5.djvu/663

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ce nouveau moyen de ridage, beaucoup supérieur à l’ancien, de manière que le maximum de la dépense de chaque année fût de 60,000 fr.

Je demanderai à M. le ministre de vouloir bien nous dire pourquoi, malgré l’opinion favorable qu’il a de ce procédé, on commande cependant d’anciennes mécaniques pourquoi dans les bâtiments neufs, on ne se sert pas exclusivement du système de ridage qu’a imaginé M. Painchaut.

Ce procédé a surtout une propriété dont la Chambre comprendra l’importance au premier mot.

Dans le système ancien, on était obligé d’éloigner les canons des caps de mouton, parce que le feu pouvait y prendre. Le mécanisme nouveau étant en métal, on n’a plus à craindre ce danger. Il est beaucoup plus commode, d’une manœuvre plus facile, et de plus, si vous comptez, non pas les frais de premier établissement, mais si vous comparez ce que coûte le ridage par l’ancienne méthode, avec ce qu’il coûte par la méthode nouvelle, vous trouverez une économie énorme.

Ainsi, , je constate dans les résultats qui nous ont été soumis, qu’au bout de vingt ans la dépense de ridage pour une frégate de troisième rang est de 98,000 fr., par l’ancienne méthode ; tandis que par la nouvelle méthode, cette dépense n’est évaluée qu’à 25,000 fr. Vous voyez que sur une frégate, il y a une économie de 72,000 fr. dans un espace de vingt ans. Je le répète, M. le ministre a donné toute son attention à ce perfectionnement ; mais il est extraordinaire que, malgré tous les avantages qu’il a reconnus au système du ridage à