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MACHINES À VAPEUR.

points, quelque flexible qu’elle suit, est toujours un excellent moyen d’opérer une traction ; son emploi, dans la machine à simple effet, ne pouvait donc donner lieu à aucune difficulté.

Il n’en est pas ainsi de la machine à doubla effet. Dans son excursion descendante, le piston tire bien le balancier ; mais dans le mouvement suivant, ou quand le balancier remonte, il doit être poussé de bas en haut or, une chaîne flexible ne peut jamais servir à pousser. L’ancien mécanisme exigeait donc ici une modification.

La première qu’on ait employée consistait à denter la portion de la tige du piston qui reste toujours en dehors du corps de pompe, à en former une véritable crémaillère et à la faire engrener dans un arc circulaire également denté, fixé à l’extrémité du balancier. C’était ce que Papin avait proposé en 1695,

Plus tard, Watt imagina une méthode de beaucoup préférable, et qui maintenant est généralement adoptée partout ou l’espace ne manque pas c’est celle qu’on appelle méthode du parallélogramme ou du mouvement parallèle. Il me serait bien difficile d’on donner sans figures une description complète. Je me contenterai de dire qu’un parallélogramme aux quatre angles duquel se trouvent quatre tourillons, et qui, conséquemment, peut prendre toutes sortes de formes sans cesser d’être parallélogramme, est fixé par ses deux angles supérieurs au balancier de la machine ; que la tige du piston est attachée à l’un des angles inférieurs, et que le quatrième angle est lié à une verge rigide, inextensible, et mobile autour d’un centre fixe. Quelle que puisse être la position