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MACHINES À VAPEUR.

de ce centre, il suffit que le levier qui en part ait une longueur invariable, pour que le parallélogramme se déforme inévitablement durant les oscillations du balancier, pour qu’il soit tantôt rectangle et tantôt obliquangle. Mais, quand le centre auquel le levier aboutit est convenablement choisi (c’est en cela que la découverte de Watt consiste), l’angle du parallélogramme mobile et de forme variable auquel la tige du piston est attachée, ne quitte pas sensiblement la verticale pendant les oscillations du balancier. La tige du piston se trouve ainsi parfaitement dirigée, et sa communication avec le balancier ayant lieu par l’intermédiaire d’un système rigide, elle peut tout aussi bien tirer le balancier de haut en bas durant le mouvement descendant du piston, que le pousser de bas en haut quand le piston remonte.

Le parallélogramme articulé excite au plus haut degré l’attention des personnes qui voient pour la première fois marcher une machine à vapeur. Aux yeux du mécanicien exercé, il se présente comme un appareil d’une exécution facile, entièrement exempt de secousses, et susceptible d’une durée indéfinie. C’est incontestablement une des plus ingénieuses inventions de Watt. La patente dans laquelle elle se trouve décrite est du mois d’avril 1784.

§ 4. Régulateur à force centrifuge.

Le tuyau qui, dans les machines de Watt, amène la vapeur de la chaudière dans le corps de pompe, renferme une plaque mince ou soupape semblable aux plaques qu’on adapte aux tuyaux de nos poêles. Dans une certaine