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MACHINES À VAPEUR.

petites figures dont je me sers sont tirées des ou vrngos de Papin », il devrait m’importer peu d’entendre mon critique s’écrier qu’elles ne s’y trouvent pus ; mais j’ai parfaitement le droit de soutenir qu’elles y sont, car la machine dans laquelle Papin proposait de faire le vide sous le piston à l’aide d’une roue hydraulique éloignée (fig. 9, p. 92), n’est autre chose que celle dont j’ai donné le trait, sauf cette unique modification que la soupape ou plutôt le robinet destiné à laisser rentrer l’air, au lieu d’être situé sur la plaque métallique qui supporte le corps de pompe, comme dans mon dessin, est de côté, à l’extrémité d’un petit tuyau horizontal, aboutissant au fond de ce même corps de pompe. Si, profitant du peu d’habitude que les lecteurs d’un journal peuvent avoir des artifices des mécaniciens, M. Ainger a prétendu luire croire qu’un tel déplacement de la soupape ou robinet avait été fait dans la vue d’améliorer le projet de Papin, je ferai remarquer que jamais dans les machines modernes la soupape n’est au fond du corps de pompe ; que toujours, comme dans le véritable dessin que je reproduis ici (fig. 9), elle se trouve sur le tuyau à peu près horizontal qui amène la vapeur motrice.

Pour qu’on ne puisse avoir aucun doute sur la connaissance approfondie qu’avait Papin des divers moyens mécaniques nécessaires pour faire marcher la machine dont j’ai seulement résumé le principe, je donnerai la description textuelle faite par Papin lui-même de sa machine propre à transporter fort loin la force mouvante des rivières et tirer l’eau des mines. Cette description a paru en latin dans les Actes de Leipzig de 1688 ; il en a donné