Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 6.djvu/100

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est une chose bien sentie pour Parts, indépendamment de toute idée de fortifications. Les barrages doivent être effectués pour rendre possible et même facile la navigation montante de la Seine dans la traversée de la capitale. La construction des turbines serait laissée à la charge de la ville de Paris. C’est elle qui devrait exclusivement profiter de leur immense force, pour porter de grandes quantités d’eau dans une foule de quartiers qui en sont actuellement privés ; pour multiplier les fontaines monumentales ; pour établir, par exemple, un magnifique jet d’eau de Seine sur la place du Panthéon ; pour donner des chasses dans les égouts ; pour faire concorder partout le balayage avec des émissions de liquide qui permettraient d’exécuter cette opération plus rapidement, plus parfaitement et plus économiquement ; pour donner les moyens d’étendre le bienfait de l’arrosement à toutes les rues, à tous les boulevards,. etc., etc. Ce que j’ai développé, est un projet dont je poursuis la réalisation depuis plusieurs années. Je demande seulement, à propos des fortifications de Paris, de lui donner un peu plus de grandeur, de puissance. De ce côté, un excès de force, si excès il y avait, ne serait certainement pas inutile en temps de paix. Les besoins de la ville n’exigeraient pas, je suppose, la totalité de l’eau versée journellement dans les six bassins de dépôt. Eh bien, on en céderait une partie aux agriculteurs du voisinage. Conçoit-on ce que serait, par exemple, avec la masse d’engrais que Paris fournit, la plaine de Montrouge devenue régulièrement arrosable ! Il n’y aurait là, pour les habitants de la banlieue, un ample dédommagement aux dépréciations de