Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 6.djvu/110

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CHAPITRE X

L’BNCEMTE COKTINEE ÉTAIT PRÉFÉBABU A lACBINTCltE DE FORTS DÉTACHÉS CONSIDÉRÉE ISOIÉMERT, ou A LA COMBINAISON DK L’EKCEINTE ET DES FORTS QUI A ÉTÉ ADOPTÉE.

On a voulu me faire une position équivoque que je ne puis accepter après avoir lu cette notice, on ne me fera plus figurer tour à tour, je l’espère du moins, parmi les partisans et les adversaires des fortifications actuelles de la capitale.

J’ai toujours été le partisan décidé de l’enceinte continue, et je viens de déduire les raisons de mes convictions à cet égard. Mais j’ai toujours été l’adversaire non moins ardent, non moins convaincu des forts détachés. J’aurais voté l’enceinte de grand cœur, je ne pouvais accorder les forts. A mes yeux les dangers politiques et militaires inhérents à la ceinture de citadelles primaient de beaucoup, par leur nombre et par leur gravité, les avantages qui devaient résulter de l’exécution de l’enceinte. Il m’était donc impossible d’approuver le projet de loi présenté en 1841. Aussi, lorsque je me vis amené par la marche déplorable que prit la discussion, à voter sur la combinaison de l’enceinte continue et d’une ceinture de citadelles, je me joignis sans hésiter aux adversaires de toute fortification, et l’urne reçut de ma main une boule noire. L’extension prodigieuse, imprévue, et illégale à plusieurs égards, qu’on a donnée à une des parties du projet primitif, n’a certainement pas été de nature à me faire repentir de mon vote.