Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 6.djvu/116

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La phrase ne perdrait rien de sa vérité On changeant blockhaus en forts détachés, et Arabes en Cosaques.

CHAPITRE XI II

IES FORTS ISOLÉS, A RAISON DU LEUR PETITESSK, NE PEUVENT PAS ÊTRE SOSCEPTIBIBS I>’USU LONGUE RÉSISTANCE

Cormontaigne disait : « Petite place, mauvaise place. »

La théorie et l’expérience ont fait de ces paroles un axiome de la fortification moderne.

Les forts détachés ne résisteraient pas à un siège régulier pendant plus de sept à huit jours. La plupart des forts ne sauraient retarder l’arrivée de l’ennemi devant l’enceinte de Paris, que d’environ une semaine. Cette limite n’est pas prise au hasard ; je l’ai déterminée d’après la durée des sièges les plus modernes : ceux de la Péninsule. Le courage, l’opiniâtreté des Espagnols dans la défense des places sont, en effet, choses bien reconnues.

1693. Citadelle de Rosas, en Catalogne. Pentagone avec escarpe et contr’escarpe revêtues ; quatre demi-lunes et trois contre-gardes.

Prise en neuf jours de siége ; du 1er au 9 juin.

1810. Château de Méquinenza avec ouvrages à cornes.

Pris en six jours ; du 3 au 8 juin.

1811. Fort Olivo. C’est un des forts détachés de Tarragone : il est à 800 mètres de la place. Sa forme est carrée. Nos troupes montèrent à l’assaut.

Pris en quatre jours ; de la nuit du 25 à celle du 29 mai.