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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/156

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cette raison, on a appelée latente. Lorsqu’un corps repngge de l’étui liquide à l’état solide, il abandonne cette chaleur latente de fusion qui est spécifique, c’est-à-dire qui varie avec la nature intime des corps. La comparaison que l’on fait d’un liquide et du gaz qu’il fournit présente des résultais analogues, c’est-à-dire que le corps gazeux renferme de plus que le corps liquide considéré à la même température, une quantité de chaleur combinée qu’on nomme chaleur latente de volatilisation, et que le gaz abandonne quand il se condense pour reprendre la forme liquide.

On appelle vulgairement glace, eau et vapeur, les trois états différents que présente un corps très-abondamment répandu à la surface de notre planète, et qui est formé en poids de partie d’hydrogène et de parties d’oxygène. La glace se forme ou se fond à la température de zéro du thermomètre à mercure centigrade. La vapeur se produit ou se condense au point marqué degrés sur l’échelle de ce même thermomètre, lorsque d’ailleurs la pression atmosphérique extérieure est mesurée par une colonne barométrique de millimètres de mercure. La chaleur latente de fusion de la glace est assez grande pour élever de à un poids égal d’eau. La chaleur latente de la vapeur élèverait un poids équivalent d’eau de à si l’on empêchait ce liquide de s’évaporer pendant son échauffement. La vaporisation amène donc une action réfrigérante prononcée ; il en est de même de la liquéfaction d’un solide. Mais, inversement, la condensation d’un gaz et la congélation d’un liquide sont deux sources de chaleur.

La glace occupe un volume un peu plus considérable