Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/201

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ralentira à mesure que les diverses parties de sa masse s’éloigneront de l’axe de rotation.

Personne n’ignore que la chaleur dilate tous les corps connus et que le froid les resserre. Ainsi, plus il fera chaud, et plus la roue dont nous partions tout à l’heure s’étendra, c’est-à-dire plus les molécules matérielles qui la composent s’éloigneront du centre de rotation. L’effet contraire se manifestera pendant les diminutions de température. Sous l’action d’une même force, une roue donnée tournera donc d’autant plus vite qu’il fera plus froid, et d’autant plus lentement qu’il fera plus chaud. Dans les machines destinées à des mesures de précision, dans les montres, par exemple, les différences de vitesse provenant des changements de dimensions qu’une roue éprouve à la suite des variations naturelles de la température atmosphérique, sont assez grandes pour qu’il ait été nécessaire d’y remédier.

La puissance motrice de toutes les montres portatives est un ressort d’acier roulé en spirale, qui pousse incessamment le système tout entier des roues dentées dont la montre est formée. Ces roues cependant ne marchent pas d’une manière continue ; elles éprouvent des temps d’arrêt les repos de l’aiguille des secondes sur chacune des divisions du cadran placé en dehors de la montre en font foi. Eh bien, l’intervalle qui s’écoule entre deux de ces repos consécutifs, conséquemment la durée de la seconde marquée par la montre (et de cette durée dépend celle des minutes et des heures) est réglée par le temps qu’une roue métallique, appelée le balancier, emploie à faire un tour sur elle-même. Si les principes posés plus