Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/202

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haut sont vrais, on en déduira, la montre étant supposé réglée à la température ordinaire, que par la chaleur, le balancier se trouvant plus grand, oscillera avec plus de lenteur ; que la seconde sera trop longue ; que lit montre retardera. Par le froid, au contraire, le balancier ira trop vite, il arrêtera les rouages à des époques trop rapprochées, les secondes seront trop courtes, et la montre avancera.

Ces divers résultats sont confirmés par l’expérience. Les montres dans lesquelles on n’a pas remédié aux défauts du balancier, à l’aide d’un artifice dont la description serait déplacée ici, retardent en été et avancent en hiver.

Les détails qu’on vient de lire auraient été entièrement superflus, si je ne m’étais imposé la règle de ne faire ici aucun usage des principes de la mécanique rationnelle, sans avoir, au préalable, montré comment on pourrait expérimentalement en établir l’exactitude. Tout ce que j’ai dit d’une roue plate doit évidemment être appliqué, mot pour mot, à une masse de figure quelconque.

Concevons, par exemple, une sphère qui tourne sur elle-même en vertu d’une première impulsion. Si ses dimensions augmentent, la vitesse de rotation diminuera ; la sphère emploiera plus de temps à faire un tour entier. Si la sphère, au contraire, se contracte, sa vitesse s’accélérera ; elle aura besoin de moins de temps pour accomplir chaque révolution.

Or notre Terre, qu’est-elle autre chose qu’une sphère suspendue dans l’espace et pirouettant chaque jour sur