Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/207

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Peu de mots suffiront pour le prouver. L’astronome d’ Alexandrie déterminait, par des observations directes, la durée de son jour sidéral, ou de la rotation de la Terre. Il laissait marcher la. Lune, tout juste pendant cette durée, et notait l’arc qu’elle avait parcouru. Telle était aussi la manière d’opérer des astronomes arabes ; telle est encore la méthode suivie par les modernes. Ainsi chacun se réglait sur le jour sidéral de son époque. Mais puisque la Lune, comme nous en sommes convenus, se meut toujours avec la même vitesse, le chemin qu’elle parcourt doit dépendre uniquement de la durée du temps pendant lequel on suit sa marche. Si le jour sidéral, à l’époque d’Hipparque, avait été plus long qu’il ne l’est aujourd’hui, l’astronome grec aurait observé la Lune pendant plus de temps que ne le font les observateurs modernes le déplacement diurne de cet astre se serait trouvé plus grand qu’il ne l’est maintenant sa vitesse nous semblerait s’être affaiblie. Or, l’arc parcouru en un jour a précisément la même étendue à toutes les époques ; donc, depuis les plus anciennes observations, le mot jour sidéral a perpétuellement désigné un égal espace de temps ; donc encore (puisque jour sidéral et durée de la rotation de la Terre veulent dire la même chose) depuis ans la vitesse de rotation de notre globe s’est conservée constante ; donc, aussi, son volume n’a pas changé; donc, enfin, la température, qui ne pourrait éprouver de variations sans que le volume s’en ressentît, est restée stationnaire.

Ces déductions sont toutes très-simples, et j’espère qu’on les suivra sans difficulté. Il me reste encore à ap-