Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/227

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au commencement d’octobre que l’on cueille aujourd’hui le raisin dans les environs de Jérusalem,

Dans l’antiquité, on faisait la moisson, en Palestine, du milieu d’avril à la On de mai. Des voyageurs ont vu de nos jours, l’orge parfaitement jaune, dans la partie méridionale du même pays, au milieu d’avril. Près d’Acre, il était mûr le 13 mai. On sait d’ailleurs qu’en Egypte, où la température est plus élevée, on coupe maintenant l’orge à la fin d’avril ou au commencement de mai.

Il résulte de plusieurs passages de la Bible que la glace et la neige se montraient quelquefois en Palestine. Il en est de même aujourd’hui.

On sentira pourquoi j’ai réuni, pour une seule région du globe, tant d’arguments concourant au même but, si l’on veut bien remarquer que la Palestine se présentait comme un des points de l’ancien continent qui devaient avoir le moins éprouvé les modifications particulières de climat dont on cherche la cause dans les défrichements, ou en général dans les travaux des hommes. Ainsi, la constance de température de ce pays devait, il faut le répéter, conduire à cette conséquence que trente-trois siècles n’avaient apporte aucun changement aux propriétés lumineuses ou calorifiques du Soleil. Or, la démonstration de cette proposition ne pouvait être appuyée sur trop de preuves, depuis qu’on a remarqué des étoiles, je devrais dire des soleils éloignés, dont la lumière diminue et finit même, à la longue, par disparaître totalement.