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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/264

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que, l’eau des outres du capitaine Clapperton s’était gelée une nuit, non loin de Mourzouk, et dans une plaine peu élevée au-dessus du niveau de la mer ; aussi les météorologistes n’ont-ils pas rangé parmi les assertions indignes d’examen ce que rapporte Abd-Allatif (traduction de M. Silvestre de Sacy, p. 505), qu’en 829, quand le patriarche jacobite d’Antioche, Denys de Telmahre, alla avec le calife Al-Mamoun en Egypte, ils trouvèrent le Nil gelé. J’aurais peut-être dû, avant de me livrer à cette discussion, demander si l’on est bien certain que jamais de notre temps, les rivières ne se gèlent dans le midi de l’Italie. En tout cas, au témoignage de Virgile j’aurais opposé un passage parfaitement clair de Théophraste et dont il résulte que, dans l’antiquité, le palmier nain (Chamœrops humilis) couvrait, en Calabre, de grandes étendues de terrain. La végétation de cet arbuste peut bien, à la rigueur, comme dans le royaume de Valence, s’allier avec quelques gelées accidentelles et de courte durée ; mais des froids fréquents et capables de geler les rivières le feraient inévitablement périr.

Strabon rapporte, comme nous l’avons déjà dit, qu’à l’embouchure du Palus Méotide, les gelées sont si fortes, qu’en hiver, un des généraux de Mithridate y défit la cavalerie des Barbares, précisément à l’endroit où, en été, ils furent vaincus dans un combat naval !

Ce passage est un de ceux que les avocats des chan-


    arriva deux jours plus tard Paris qu’à Montpellier ; 3o comment après une forte diminution, le froid reprit à Montpellier plus tôt qu’à Paris ; 4o enfin, comment, en 1829, le froid fut de plus vif il Toulouse qu’à Paris, qui est situé degrés plus au nord.