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CHAPITRE XXV
des plus grandes chaleurs observées annuellement
– étés mémorables

S’il est difficile de bien fixer l’intensité d’un froid sans l’emploi d’un thermomètre, l’embarras est bien plus grand quand on veut préciser une chaleur exceptionnelle ressentie à une époque où tout instrument de mesure faisait défaut. Pour les froids, excessifs, la congélation des rivières, des fleuves, des bras de mer, sont un signe certain sur lequel les historiens ne peuvent se tromper ; il n’en est pas de même d’une forte chaleur dont les effets peuvent souvent se confondre avec ceux d’une sécheresse, d’un grand vent méridional, etc. Aussi, nous n’aurons dans ce chapitre, une grande précision que pour les indications recueillies depuis l’invention des thermomètres, et surtout depuis que ces instruments sont devenus comparables entre eux par les soins apportés dans leur construction.

Nous commencerons par donner la table des plus grandes chaleurs observées annuellement à Paris ; je n’ai pas besoin de rappeler que tous les nombres suivants indiquant des températures au-dessus du zéro de l’échelle centigrade, doivent être considérés comme précédés du signe


1705    6 août
1706    8 août
1718  22 août