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ASTRONOMIE POPULAIRE.

laquelle tous les astres paraissent faire leurs révolutions de l’orient à l’occident, semble aussi, sans erreur sensible, passer par un point quelconque du globe terrestre. Avec un peu de réflexion, on verra que cela signifie que les dimensions de notre terre sont tout à fait insensibles, comparées aux distances qui nous séparent des astres.

Supposons maintenant que dans un lieu donné on fasse passer, par la ligne des pôles et par la verticale du lieu, un plan qui sera censé immobile ; ce plan vertical est celui qu’on appelle le plan méridien. Le plan méridien coupe la sphère céleste, suivant un grand cercle qui aboutit aux deux pôles.

Cela posé, considérons l’équateur céleste, c’est-à-dire le grand cercle de la sphère, également éloigné de ces deux pôles, et qui contient dans son contour un grand nombre d’étoiles. À partir d’une quelconque de ces étoiles, divisons l’équateur en 360 parties égales, je veux dire en 360 degrés.

Par chacune de ces divisions et par la ligne des pôles célestes, faisons passer des plans. Chacun de ces plans coupera la sphère, suivant un demi-grand cercle, se terminant aux deux pôles. L’ensemble de ces 360 demi cercles partage la sphère en 360 fuseaux, semblables à des tranches de melon, égaux entre eux, larges à l’équateur et s’amincissant graduellement vers les pôles arctique et antarctique.

Les plans ou les cercles terminateurs de ces divers fuseaux, ou, en revenant à ma première comparaison, de ces diverses tranches de melon, seront, à un instant quelconque de la journée, inclinés les uns vers l’orient,