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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 1.djvu/283

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LIVRE VII. — MOUVEMENT DU SOLEIL.

l’équateur, qu’elle n’est pas toujours à la même distance angulaire du cercle horaire de Sirius, qu’elle s’avance tous les ans de l’orient à l’occident d’environ 50″,3. Ce phénomène serait également indiqué par des calculs appliqués aux observations faites dans le voisinage de l’équinoxe d’automne. Ainsi le plan de l’orbite solaire coupe l’équateur suivant une ligne droite qui ne reste pas fixe dans la sphère étoilée, qui change tous les ans de 50″,3 par un mouvement dirigé de l’orient à l’occident, et qu’on appelle la précession des équinoxes. En vertu de la précession, l’équinoxe a lieu successivement dans tous les points de l’équateur en vingt-cinq à vingt-six mille ans.

Les calculs que nous venons d’indiquer, lorsqu’ils sont effectués pour les équinoxes de même nom, correspondant à deux années consécutives, nous conduisent à la détermination d’un élément très-important dans la théorie du soleil, à la fixation du temps que cet astre emploie à revenir au même équinoxe en vertu de son mouvement apparent, pour tout dire en un mot à la connaissance de la longueur de l’année. Cette longueur, exprimée en jours sidéraux ou égaux à la révolution du ciel, est de 366j,2396.

Si l’on craignait que deux équinoxes consécutifs ne fissent pas connaître la longueur de l’année avec une précision suffisante, on prendrait deux équinoxes embrassant 10 ou 20 années, et l’on diviserait par 10 ou par 20 l’intervalle fourni par le calcul.

La lunette méridienne sert à déterminer l’instant du passage des astres par le plan du méridien. Cet instru-