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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 1.djvu/310

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ASTRONOMIE POPULAIRE.

trouve révolu. Pour savoir de combien le jour solaire en diffère, il faut, à partir du méridien, et comme tout à l’heure, à partir du point par lequel le soleil a passé la veille d’après sa déclinaison, tracer sur la sphère et dans l’orientation convenable un arc de grand cercle égal au mouvement propre de cet astre en vingt-quatre heures ; l’extrémité orientale de cet arc déterminera donc un plan horaire plus oriental que celui de l’étoile en question, et dont la coïncidence avec le plan méridien viendra marquer la fin du jour solaire. Mais un fuseau est d’autant plus étroit qu’on se rapproche davantage du pôle, et d’autant plus large que l’on considère des points plus près de l’équateur. Conséquemment, si le mouvement propre du soleil, sa grandeur et sa direction restant les mêmes, s’était effectué plus au nord que celui qui vient de nous servir à trouver de combien le jour sidéral diffère du jour solaire, cet arc diurne ne pourrait être contenu entre les deux cercles qui terminent le précédent fuseau, son extrémité orientale déterminerait donc un fuseau plus large que le précédent, et, par conséquent, une plus grande différence entre les deux jours en question. Le contraire aurait lieu, tout restant égal de part et d’autre, si le mouvement propre s’était opéré plus près de l’équateur ; alors évidemment le cercle horaire, aboutissant à l’extrémité de l’arc diurne décrit par le soleil, serait moins oriental que celui que nous avions déterminé dans la position initiale de cet astre.

Ainsi, en thèse générale, le jour solaire différerait d’autant plus du jour sidéral, tout restant d’ailleurs égal de part et d’autre, que l’arc diurne parcouru par le soleil