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LIVRE X. — DES ÉTOILES MULTIPLES.

recueille pratiquement que les éléments d’un mouvement relatif, l’orbite à laquelle la discussion de ces éléments conduira ne pourra être aussi qu’une orbite relative. Ce sera, en un mot, la courbe le long de laquelle un observateur, situé dans la grande étoile, et qui se croirait immobile, verrait la petite se déplacer. Au surplus, on ne fait pas autre chose quand on veut déterminer les orbites de Jupiter, de Saturne, etc. Chaque jour, en effet, on rapporte la position de ces planètes au soleil, sans chercher si cet astre a ou s’il n’a pas un mouvement propre de translation dans l’espace.

En vertu des mouvements circulatoires que nous venons de signaler, la petite étoile est quelquefois exactement à l’est, et quelquefois exactement à l’ouest de la grande. À certaines époques, cette étoile mobile se trouve, tout juste, au nord de l’étoile plus brillante, qui paraît être son centre de mouvement ; à des époques différentes, on la voit à l’opposite ou au sud.


CHAPITRE XII

mesure du déplacement relatif des étoiles doubles


Pour constater le déplacement relatif des deux étoiles dont se compose un couple d’étoiles doubles, les simples remarques qui précèdent suffiraient ; mais après avoir vu le mouvement, on a désiré savoir suivant quelle loi il s’opère. Dès lors il a fallu multiplier les observations, et leur donner de l’exactitude à l’aide d’une méthode que je vais essayer de faire connaître.