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LIVRE X. — DES ÉTOILES MULTIPLES.

que la lumière parcourt en une seconde, et le produit sera « la valeur, exprimée aussi en lieues, de la quantité dont l’étoile satellite s’éloigne de la Terre dans son passage du point de l’orbite le plus voisin au point diamétralement opposé. »

La position et les dimensions de l’orbite d’un satellite sont liées d’une manière nécessaire à la quantité totale dont ce satellite s’éloigne de la Terre et s’en rapproche ensuite pendant chacune de ses révolutions. Quand les dimensions de l’orbite sont connues, on en conclut aisément, par le calcul, la valeur des changements de distance. Réciproquement, de la valeur de ces changements on peut remonter à celle des dimensions de l’orbite. Or, je viens de montrer comment, dans certains cas, l’astronome détermine expérimentalement en lieues les changements qu’éprouve la distance d’une étoile satellite à la Terre. Dans ces mêmes cas, le grand axe de l’orbite elliptique que l’étoile semble décrire, pourra donc aussi être exprimé en lieues. L’inclinaison sous laquelle ce grand axe se présente à nous, se déduit de la position du plan de l’orbite ; le micromètre nous fait connaître d’ailleurs sa grandeur apparente, ou combien de secondes il sous-tend. Or, il n’est pas d’arpenteur qui ne sache déterminer le nombre de lieues dont il est éloigné d’une certaine base, dès qu’on lui fait connaître l’inclinaison de cette base au rayon visuel, sa longueur absolue et l’angle sous lequel on la voit. L’astronome aura précisément les mêmes calculs à faire ; seulement il opérera sur de beaucoup plus grands nombres. Sa base, à lui, sera le diamètre de l’orbite parcourue par une étoile ; mais