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ASTRONOMIE POPULAIRE.

élémentaire, ne parut pas moins digne d’attention et s’offrit aux esprits empreints de quelque philosophie, comme une source féconde de découvertes.


CHAPITRE IV

aperçu historique sur la découverte des nébuleuses


La première nébuleuse dont il soit fait mention dans les annales de l’astronomie, est la nébuleuse de la ceinture d’Andromède. Elle fut observée par Simon Marius, en 1612. Cet astronome comparait la lumière de cette nébuleuse, située près de ν d’Andromède, à celle d’une chandelle vue à travers une feuille de corne (fig. 114, p. 512[1]). La comparaison ne manque pas d’exactitude. Sa longueur est de 2° 1/2 et sa largeur de plus de 1°.

Près d’un demi-siècle s’était écoulé depuis Marius lorsque, dans l’année 1656, Huygens aperçut la grande nébuleuse de la constellation d’Orion, située près de la garde de l’épée, autour de l’étoile marquée θ (fig. 115).

« Les astronomes, dit Huygens dans son Systema Saturnium, publié en 1659, ont compté dans l’Épée d’Orion trois étoiles très-voisines l’une de l’autre. Lorsque, en 1656, j’observai par hasard celle de ces étoiles qui occupe le centre du groupe, au lieu d’une j’en découvris douze, résultat que d’ailleurs il n’est pas rare d’obtenir avec les télescopes. De ces étoiles il y en avait trois

  1. Les nébuleuses mentionnées dans le texte (fig. 114 à 128) comme étant figurées, sont dessinées dans deux planches placées entre les pages 512 et 513.