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ASTRONOMIE POPULAIRE.

relativement à une première distance), les intensités comparatives d’une étoile et de son atmosphère, on peut toujours concevoir une seconde distance dans laquelle l’étoile, excessivement affaiblie, ne prédominera plus sur la nébulosité. Il suffirait toujours d’un simple changement de distance, pour faire passer une étoile nébuleuse à l’état apparent de nébuleuse proprement dite, de nébuleuse sans noyau, sans centre lumineux.

On a mille raisons d’admettre la plus grande variété, la plus grande dissemblance, dans les distances à la terre des astres dont le firmament est parsemé. Il est donc très-probable que parmi les nébuleuses à la lumière presque uniforme qui figurent dans les catalogues, plusieurs deviendraient des étoiles nébuleuses si nous en étions plus près.

Pourquoi même ne supposerait-on pas que toutes les nébuleuses à formes parfaitement régulières, que les nébuleuses rondes, dites planétaires, sont dans ce cas ? Cette hypothèse s’accorderait avec ce que nous pouvons conjecturer sur le mode physique de formation de ces astres problématiques.

Cette théorie de la disparition optique du noyau, proprement dit, dans les étoiles nébuleuses, a donné lieu, de la part de sir John Herschel à des remarques auxquelles je dois répondre.

Voici les propres termes employés par l’auteur des Outlines of Astronomy. « M. Arago a supposé que les nébuleuses planétaires étaient des enveloppes brillant par la lumière réfléchie d’un corps solaire placé au centre, lequel serait invisible à cause de sa grande distance. Le-