Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 1.djvu/594

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
574
ASTRONOMIE POPULAIRE.

au tableau qu’en trace mon ami dans le Cosmos (t.iii, p. 403 et suivantes) :

« Les deux Nuages de Magellan, qui vraisemblablement, dit-il, reçurent d’abord de pilotes portugais, puis des Hollandais et des Danois le nom de Nuages du Cap, captivèrent l’attention du voyageur par leur éclat, par l’isolement qui les fait ressortir davantage, et par l’orbite qu’ils décrivent de concert autour du pôle austral, bien qu’à des distances inégales. Leur nom actuel a évidemment pour origine le voyage de Magellan, quoique ce ne soit pas lui qui les ait observés le premier. »

La plus grande des Nuées de Magellan couvre 42 degrés et la plus petite 10 degrés carrés de la voûte céleste. Par un beau clair de lune le petit Nuage disparaît entièrement, l’autre perd seulement une partie considérable de son éclat. Sir John Herschel a trouvé dans le grand Nuage 582 étoiles, 291 nébuleuses et 46 amas stellaires ; dans le petit Nuage il a compté 200 étoiles, 37 nébuleuses et 7 amas stellaires. On voit que les nébuleuses du petit Nuage sont à celles du grand dans le rapport de 1 à 8, tandis que les étoiles isolées sont comme 1 est à 3. Il y a donc proportionnellement beaucoup moins de nébuleuses dans le petit Nuage que dans le grand Nuage.

Les Nuées de Magellan offrent aux yeux de l’observateur une sorte de miniature du ciel étoilé ; on y découvre des constellations, des amas stellaires, et la matière nébuleuse à ses différents états de condensation.



fin du tome premier de l’astronomie populaire