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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 1.djvu/76

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ASTRONOMIE POPULAIRE.

Dès l’origine, le ressort spiral, moteur des horloges portatives, était, comme aujourd’hui, attaché par son extrémité extérieure au tambour tournant, et par son autre extrémité à l’arbre immobile formant l’axe de ce même tambour. Les montres qui existent encore, du temps des rois de France Charles IX et Henri III, présentent toutes cette disposition.

Le ressort moteur perd de sa force à mesure qu’il se détend. Une montre ainsi construite, malgré l’action du balancier dont nous parlerons plus loin, doit aller vite quand elle vient d’être remontée, et retarder ensuite graduellement.

Pour remédier à ce défaut, on imagina la fusée (fig. 22), une des plus belles inventions de l’esprit humain.

Fig. 22. — Barillet relié à la fusée.

L’inventeur de la fusée n’est pas connu.

Quand on veut bien comprendre l’effet de ce mécanisme, il faut remarquer que, dans les montres sans fusée, la base du barillet est dentée (fig. 21, p. 55) et qu’elle engrène immédiatement avec un des rouages de la montre. Lorsqu’on a recours à la fusée, la base du barillet n’est plus dentée. Cette pièce communique alors avec la fusée par l’intermédiaire d’une corde à boyau ou d’une chaîne articulée qui, au moment où la montre vient d’être montée, se trouve enroulée, presque tout entière, dans