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ajoute l’illustre observateur, que la matière lumineuse solaire est graduellement écartée dans tous les sens par un courant ascendant dirigé vers ce premier point noir, germe de la tache.

Herschel affirmait que les noyaux paraissaient plus noirs près des bords du Soleil que dans le voisinage du centre. Après avoir scrupuleusement interrogé mes souvenirs, j’oserai mettre en question l’exactitude de cette opinion. Les noyaux voisins semblent avoir une certaine tendance à se réunir ; ils grandissent ordinairement jusqu’au moment où leur réunion s’est opérée.


CHAPITRE IX

historique de la découverte du mouvement de rotation
du soleil


Le premier qui ait soupçonné le mouvement de rotation du Soleil, paraît être Jordan Bruno, savant napolitain., auteur d’un traité sur l’univers publié en 1591. Sur ce point, le génie de Kepler devança aussi l’observation. La science, enfin, s’enrichit définitivement de ce nouveau fait, par le Mémoire que Jean Fabricius publia en juin 1611. Si, à toute rigueur, un débat peut s’élever sur la question de savoir à qui revient l’honneur de la découverte des taches solaires, il n’en saurait être de même de la conséquence importante à laquelle cette découverte conduisit. La constatation du mouvement de rotation du Soleil appartient, sans aucun doute, à l’astronome hollandais. Il y a ici antériorité évidente en sa faveur, non seulement par la date de la publication, mais encore par