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vations concordantes de Méchain, 40 degrés 1/2 de déclinaison boréale.

Gassini et Maraldi croyaient qu’il se forme beaucoup plus de taches dans l’hémisphère méridional du Soleil que dans l’hémisphère septentrional. En 1707, ils ne se ressouvenaient d’avoir vu dans l’hémisphère septentrional qu’une seule, tache (celle du mois d’avril 1705). En consultant les Mémoires qui ont été publiés postérieurement à 1707, je n’aperçois aucune prépondérance des taches méridionales sur les taches septentrionales.

J.-D. Cassini crut reconnaître que les taches des mois de mai et juin 1688, occupaient exactement sur le Soleil les places dans lesquelles des taches plus anciennes s’étaient déjà montrées. Il poussa même l’assimilation jusqu’à rechercher ces taches parmi celles que Scheiner et Hévélius avaient observées. Les temps de la rotation de l’astre auquel il arriva ainsi lui paraissaient confirmer la conjecture.

Lalande reprit cette recherche en 1778. Voici quelles furent ses conclusions :

« Il y a des taches fort considérables qui reparaissent aux mêmes points physiques du disque solaire, tandis que d’autres, également remarquables, paraissent en des points différents. »

On voit des lucules, des rides lumineuses par toutes les déclinaisons, jusque dans le voisinage des pôles de rotation du Soleil. Le 26 novembre 1794, Herschel écrivait dans son journal d’observations :

« Le Soleil paraît bigarré, pointillé dans toute son étendue, c’est-à-dire aux pôles comme à l’équateur. Les