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petits points inégalement lumineux se voyaient mieux, cependant, au centre que près des bords.

C’est tout le contraire pour les grandes facules. Quant aux petites, la remarque d’Herschel est en opposition directe avec une observation de Francis Wollaston.

Herschel croyait qu’un des hémisphères du Soleil est, par sa constitution physique, moins propre à émettre de la chaleur et de la lumière que l’hémisphère opposé, en sorte qu’à de très-grandes distances cet astre pourrait offrir tous les phénomènes que les étoiles périodiques régulières présentent, vues de la Terre ; mais Herschel n’a pas dit sur quelles observations cette conjecture est appuyée.


CHAPITRE XVIII

examen des diverses explications qu’on a essayé de donner du noyau, des taches et de leur pénombre


Suivant La Hire, le Soleil est une masse fluide dans laquelle nagent des corps obscurs. Ordinairement ces corps sont entièrement plongés, quelquefois ils viennent à la surface ; le fluide extérieur, en tournant autour du centre de l’astre, les entraîne avec lui.

Les corps obscurs, disait l’académicien de Paris, arrêtent les molécules de même nature qui flottent à la surface du Soleil ; voilà comment les parties voisines des taches paraissent toujours plus claires que le reste de l’astre ; c’est pour cela aussi qu’aux points où les taches disparaissent, après s’être enfoncées, on doit voir des facules.