représentation assez exacte, en forme et en intensité, d’une belle tache solaire. Le velours était le noyau ; le papier brillant figurait les parties lumineuses de la surface du Soleil ; le papier que très-peu de rayons frappaient donnait l’éclat intermédiaire de la pénombre. Herschel tira de son expérience les conclusions suivantes :
Il serait très-intéressant de vérifier cet aperçu de William Herschel par des expériences photométriques exactes. Ces expériences présentent des difficultés d’exécution fort grandes, qui cependant ne semblent pas insurmontables.
Il faut, dans les observations photométriques, se garantir avec soin des illusions ; il est important, toutes les fois qu’on le peut, de substituer des mesures à de simples appréciations. Je ne citerai qu’un exemple des erreurs auxquelles on s’expose lorsqu’on procède autrement. La totalité de l’atmosphère est envahie par des nuages uniformes et gris, une couche de neige couvre la Terre : il n’est personne qui, dans cette circonstance, hésite à déclarer que la neige est beaucoup plus brillante que le ciel ; en bien, si l’on substitue une mesure à un jugement vague, on trouve que le contraire est la réalité.
Ne pourrait-on pas dans le cas actuel appliquer directement le photomètre à la comparaison du bord et du centre de l’image solaire projetée sur l’écran de papier ? En théorie, la chose paraît aisée ; mais, en réalité, l’exi-