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atmosphérique dans le voisinage du Soleil, c’est-à-dire l’éclat que l’atmosphère répandrait sur la terre dans un lieu donné, si l’on parvenait à y anéantir l’éclat direct du Soleil. J’ai trouvé (voir mes Mémoires sur la photométrie) que la surface du ciel, dans une direction tangentielle au Soleil, a un éclat qui équivaut à de celui de l’astre radieux. Cette intensité reste à peu près constante dans une étendue angulaire égale au diamètre du Soleil, comptée à partir du bord.


CHAPITRE XXV

intensité absolue de la lumière solaire comparée
aux lumières terrestres


Lorsqu’on place la flamme d’une bougie de telle manière qu’elle se projette sur les régions atmosphériques les plus voisines du disque circulaire du Soleil, elle disparaît totalement et l’on ne voit plus que la mèche sous la forme d’une tache noire. Cet effet est encore plus marqué, comme de raison, quand la flamme se projette sur le disque même de l’astre. De là on peut tirer la conséquence que la lumière de cette flamme est moins vive que celle d’une portion correspondante du Soleil, que celle d’une portion correspondante de l’atmosphère environnante, et même qu’elle ne forme pas la trentième partie de cette dernière. Or, l’intensité de la lumière atmosphérique étant la cinq centième partie de celle du Soleil dans le voisinage de cet astre, on voit que l’intensité de la flamme d’une bougie n’est que , ou la quinze millième partie de celle du Soleil.