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sur son bord méridional que du côté opposé. D’après le même astronome, elle serait moins vive et moins étendue le matin que le soir. On devrait aussi admettre que d’ordinaire l’écliptique ne la partage pas longitudinalement en deux parties parfaitement égales, et qu’elle a plus de largeur au nord qu’au midi. Ce dernier résultat est confirmé par les observations de Fatio de Duillier, faites à Genève en 1685 et 1686.

Ce qu’il y a de bien avéré, d’après l’ensemble des observations faites à Paris et à Genève, c’est que l’intensité de la lumière zodiacale n’est pas toujours la même, qu’elle varie considérablement d’une année à l’autre, et même dans un petit nombre de jours. La diaphanéité plus ou moins grande de l’atmosphère ne semblerait pouvoir expliquer qu’une partie de l’effet enregistré par des astronomes habiles.


CHAPITRE II

découverte de la lumière zodiacale


On attribue généralement à Childrey la découverte, ou, si l’on veut, la première observation que l’on ait faite de la lumière zodiacale. Cet auteur dit, dans son Histoire naturelle d’Angleterre, publiée vers 1659, « qu’il a aperçu pendant plusieurs années consécutives, dans le mois de février, quand le crépuscule a quitté l’horizon, un chemin fort aisé à remarquer, qui se darde du crépuscule droit vers les Pléiades, et qui semble les toucher. »

D’autres auteurs, parmi lesquels je citerai Mairan, prétendent que ce genre de lumière était déjà visible dans