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terrestre. Telle est, suivant Mairan, la cause des aurores boréales : le savant académicien a cru qu’il ajouterait beaucoup à la probabilité de sa conjecture, en établissant sur la discussion du petit nombre d’observations dont il pouvait disposer, qu’il existait une liaison intime entre les fréquentes apparitions des aurores boréales et les longueurs inusitées de la lumière zodiacale. Mais cette dernière lumière a été trop rarement observée par les astronomes et les météorologistes, pour que la concordance indiquée par Mairan doive être considérée comme un fait parfaitement certain.


CHAPITRE IV

sur les couleurs de la lumière zodiacale


Nous avons dit précédemment que Cassini croyait avoir remarqué une identité complète d’intensité et de couleur entre la lumière zodiacale et celle des queues des comètes. Les extraits suivants, empruntés à mon journal d’observations, montrent que l’assimilation manque d’exactitude à plusieurs égards. J’ajouterai que mes appréciations des couleurs comparatives de la lumière zodiacale et de la queue d’une comète, sont parfaitement conformes à celles qui résultent des observations simultanées de mes collaborateurs : MM. Laugier, Mauvais, Eugène Bouvard, Faye, Goujon.

Le 19 mars 1843, à 8h du soir, la lumière zodiacale s’étendait jusqu’aux Pléiades, elle avait donc de 57 à 58° de hauteur ; son axe était dirigé vers ζ de Persée.

Le 27 mars, la lumière zodiacale s’étendait jusqu’aux